Un poulailler « de luxe »

Cot cot cot codec !

Je suis bricoleur, mais je n’ai pas d’expérience en menuiserie.

Qu’à cela ne tienne ! Je me lance, sous les conseils avisés de Claude, dans la fabrication d’un poulailler.

« Tu as des plans ? » me demande Claude. Non, seulement des idées qui ne cesseront d’évoluer au fur et à mesure de la construction, ce qui a un peu compliqué la tâche. Mais, pour moi, l’important, c’est que les poulettes soit installées le plus confortablement possible.

Pour cela, il faut respecter quelques règles simples : la taille du poulailler adapté au nombre de poules, la facilité de nettoyer, le perchoir installé à l’opposé du nichoir, un poulailler en hauteur pour permettre aux poules de s’abriter en dessous quand il pleut et surtout pour l’isoler du froid et de l’humidité du sol, des portes qui protègent les poulettes des prédateurs durant la nuit…

Mon poulailler est essentiellement construit avec du bois de récupération, comme des palettes, à l’exception des cadres et des portes qui sont en douglas.

Un panneau au pressage et séchage après encollage

La première étape a été la création des panneaux latéraux : démontage des palettes (merci Claude), dégauchissage, rabotage et passage à la toupie pour rainurer les côtés des planches qui s’emboiteront et, après encollage, pressage et séchage. Cela fait de jolies cloisons, aux couleurs allant du jaune au rose pâles. Pour faire plus joli, les planches sont horizontales sur le fond et le devant et verticales sur les côtés.

Le montage « à blanc » des panneaux

Je ne sais pas si les poules sont sensibles à l’esthétique, mais dans le doute, je vais faire comme si c’était le cas.

Le montage à banc de l’ensemble du cadre

Lorsque les côtés sont réalisés, on monte l’ensemble « à blanc », pour vérifier son travail.

Puis, un nouveau montage pour vérifier l’ensemble du cadre, avant de tout coller, de presser et de faire sécher.

Le séchage et pressage après l’encollage

Le poulailler prend forme. Le cadre est assemblé par la technique des tenons et mortaises.

les panneaux sont pris dans une rainure fabriquée dans le cadre.

 

 

 

 

Les portes : des panneaux de douglas, fixés à des cadres de la même essence. Les cadres sont assemblés à « mi-bois ».

Un cadre de porte

Vérification des mesures

Les deux portes

 

J’ai voulu faire deux portes : l’une pour permettre aux poules de sortir : elle bascule vers l’avant et sera posée sur une planche d’accès ; l’autre donnera accès au nichoir.

 

 

 

 

Le cadre du toit

 

Le toit.

Je veux qu’il soit léger pour pouvoir le soulever, ce qui permet de voir comment vont les poules quand on les a enfermées, ou, de pouvoir entr’ouvrir le toit pour faciliter l’aération du poulailler pendant une période de canicule estivale.

Je réalise un cadre en douglas, assemblé à mi-bois, qui me permettra d’y fixer un isolant fin sous le carton goudronné et ondulé.

Le tout est fixé sur des charnières pour permettre l’ouverture du toit.

 

Le perchoir doit être à plus de 30 cm des parois pour éviter le frottement des plumes pendant la nuit, ce qui abimerait le plumage des cocottes. Le perchoir doit pouvoir être nettoyé. Il ne doit pas être au dessus du nichoir, pour éviter que ces dames n’y laissent tomber des déjections durant leur sommeil.

J’ai utilisé un manche à balai en bois, dont le diamètre convient bien aux pattes des poules.

Le perchoir à l’extérieur

Le perchoir et le plancher

Il dépasse à l’extérieur, maintenu par une tige qui l’empêche de tourner sur lui-même : les poules ont horreur de tomber du lit !

J’ai compté 1 mètre de perchoir pour 3 poules. Il est fixé à 40 cm du plancher, ce qui permet à des grosses poules d’y accéder. (Les poules naines peuvent aisément accéder à un perchoir installé à 60 cm du plancher.)

Le plancher est amovible, les planches sont jointives et faciles à enlever.

J’ai posé dessus un carton, qui est plus facile à nettoyer et, pour cet hiver, je mettrai de la sciure ou de la paille pour que les poulettes soient mieux protégées du froid.

Le premier œuf dans le nichoir

J’ai imaginé un pondoir un peu original : trois paniers fixés sur une planche, avec des roulettes à l’extrémité du fond et une patte à l’extrémité près de la porte. Une poignée permet de sortir le tiroir-nichoir.

Le premier soir, une poule a voulu se percher sur le bord du panier, ce que je n’avais pas prévu, (ce qui prouve qu’une poule peut avoir plus d’imagination que moi). Résultat, mon tiroir-nichoir bascule !

J’ai donc fixé mes roulettes sur une planchette aussi large que les paniers, et j’ai mis une planchette similaire sur la patte de devant : ça ne bascule plus et, après 3 essais infructueux où la poulette visait à côté du panier, nous avons eu le plaisir de voir un œuf dans le panier !

Le poulailler dans sa volière

Plumeau

Le poulailler est maintenant installé dans la volière et nos poulettes sont ravies de leur maisonnette.

Je vous présente nos pensionnaires :

Plumeau, une poule Houdan, dont vous avez vu le gros plan au début de ce texte.

 

Freddie

Kiwi devant Freddie

 

Freddie est une belle poulette blanche et noire : une Sussex. C’est elle qui a pondu le premier œuf dans le nichoir !

 

Et enfin, Kiwi, une poule étonnante : son croupion n’a que de petites plumes et son popotin est tombant, comme celui d’un kiwi ! C’est une poule Araucana, qui a la particularité de pondre des œufs de couleur verte.

 

 

Laissons le mot de la fin à notre Président et mentor en menuiserie :

Merci Claude et merci Le Loup (du moment qu’il ne rentre pas dans mon poulailler pour dévorer mes cocottes !)

Un Commentaire

  1. Super Michel!!

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